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Quelque 600 tonnes de déchets organiques sont collectées tous les jours à San Francisco par la coopérative Recology/ Crédits : Alexandre Pouchard/LeMonde.fr

Quelque 600 tonnes de déchets organiques sont collectées tous les jours à San Francisco par la coopérative Recology/ Crédits : Alexandre Pouchard/LeMonde.fr

Bonjour à tous. A l'heure où la Californie doit faire face à une sécheresse sans précédent qui l'a amenée à réduire sa consommation d'eau de 25 %, La ville de San Franscico est en passe de gagner son pari, lancé en 2002 de devenir une ville "zéro déchets" d'ici 2020. 

San Francisco, ses 840 000 habitants, ses 65 000 entreprises, ne jettent plus, ou peu. La ville recycle environ 80% des déchets produits.  Si la Californie s’était fixé pour objectif de réduire de moitié l’incinération des déchets à l’échelle de l’État, San Francisco a fait le pari du 100 %. “ Nous nous sommes mis d'accord sur l'objectif ambitieux du zéro déchet puis sur une date à la fois assez lointaine pour nous donner les moyens de l'atteindre mais aussi assez proche pour que tout le monde se sente aussitôt concerné ”confie Jared Blumenfeld, directeur régional de l’Agence de protection environnementale (EPA) et ancien directeur du département de l’environnement de San Francisco, au journal Le Monde.
À priori, la démarche porte ses fruits.  En un an, le nouveau système de tri expérimenté sur l'hôtel Hilton de la ville aurait fait économiser 200 000 dollars (soit 145 000 euros) à l’établissement. Non seulement le ramassage est adapté aux différents types de détritus, mais leur traitement revient également moins cher. Plus encore, les matériaux issu du recyclage ou du compostage sont revendus et favorisent l’activité locale. Le système est alors étendu à l'ensemble des habitants de la ville et  de ses entreprises qui sont invité à jeter leurs détritus en fonction de leur nature dans trois poubelles de couleur différente. Le but du jeu est d'en mettre le moins possible dans la poubelle noire. En effet, avoir une plus grosse poubelle noire (non recyclable) coûtera plus cher 25 euros au lieu de 15 alors que les poubelles bleue et verte ne coûtent que 4 et 2 euros par mois. Les bons trieurs ont même des bonus sur les factures. De quoi inciter les habitants à utiliser des sacs en tissu plutôt que du plastique ou à mettre leur épluchure de légumes dans le compost. La ville a mis le paquet au début sur les 5000 restaurants et leurs déchets alimentaires en baissant leur facture de 50% s’ils les mettaient dans la poubelle verte.  Mais attention pas question de tricher car la ville effectue très régulièrement des contrôles et n'hésite pas à rappeler à l'ordre les contrevenants.  En cas d’infraction, les habitants peu scrupuleux  sont passibles d’amendes allant de 100 à 1 000 dollars (de 90 à 900€ environ). Ce décret municipal est à l’époque le tout premier du genre aux États-Unis. David a habité à New York avant de venir se poser à San Francisco, voilà cinq ans. Le tri des déchets ? "J’ai toujours connu ça ici. À mon arrivée, mes colocataires me faisaient la morale lorsque je me trompais de poubelle. C’est très ancré dans les mentalités. Il y a une véritable prise de conscience sur la nécessité de ne pas gaspiller. Les gens sont plus impliqués dans l’écologie. On fait attention à l’eau, on trie, sans que ce soit un effort surhumain. Et puis si c’est utile…"
"Le système est financé dans son ensemble par les tarifs de collectes d’ordures que paient les entreprises et les résidents. Un foyer paie en moyenne 34 dollars (30€) par mois", explique Jack Macy dans un entretien à Yale Environment 360. Il faut dire que San Franscico n'a pas lésiné sur les moyens pour parvenir à ses fins. Une machine à plusieurs millions de dollars permet de séparer les différentes matières de la poubelle bleue. "Sur cette machine, on sépare tous ces matériaux mélangés en 16 différentes matières chaque jour comme le carton, le papier, les cannettes en aluminium ou en acier, les plastiques transparents ou colorés, le verre. Après on le vend à différentes usines. Le verre va servir à refaire des bouteilles en verre, le papier à des papeteries, le plastique a des usines de recyclages pour faire de nouveaux contenants en plastiques", explique Robert Reed, chargé de communication de la coopérative Recology, qui gère les déchets ménagers. En dix ans, ce système a généré plus de revenus pour la ville plus d’emplois aussi .1000 personnes travaillent pour Recology et cela a aussi eu des effets bénéfiques sur l’environnement par exemple les déchets verts deviennent un compost fertile pour les agriculteurs de la Californie qui veulent éviter les engrais chimiques et réduire leur consommation d’eau.
Ainsi  Dave Mella, qui gère le vignoble Chateau Montelena, dans la Napa Valley témoigne. " Le compost est très riche car il est constitué de multiples déchets organiques et il n'a que des effets bénéfiques : il fixe le carbone dans le sol et apporte beaucoup de nutriments à la vigne. " Dave Mella utilise le compost de Recology depuis bientôt dix ans. Ce fut d'abord un pari pour ce domaine qui a acquis une notoriété mondiale en remportant une dégustation à Paris en 1976 devant des vins français.
 "J'étais terrifié à l'idée de changer le vin, confie Dave Mella. J'ai d'abord testé le compost sur une petite partie du domaine, puis je l'ai progressivement étendu car le vin était meilleur... et c'est meilleur pour le sol ! "
En plus de s’en prendre aux déchets domestiques, le conseil municipal de San Francisco a décidé de revoir son modèle de construction, notamment par le biais d’une gestion durable des détritus liés au bâtiment et travaux publics. Ainsi, la ville impose 65 % de recyclage du béton, du métal ou du bois employé par les constructeurs. En outre, certains travaux publics comme le revêtement de la chaussée doivent n’utiliser que des matériaux issus du recyclage.
La ville envisage de franchir une étape supplémentaire en s'attaquant aux textiles qui représentent 20 000 tonnes. Il est désormais possible, depuis quelques mois, de déposer vêtements, chaussures, linge de maison et tous les types de textiles dans des magasins partenaires de grandes marques. Les clients peuvent même bénéficier d’une remise de 15 % sur leurs achats dans certaines enseignes, lorsqu’ils laissent des vêtements usagés. Ils sont ensuite collectés pour être triés et recyclés : les vêtements encore portables sont remis sur le marché ; ceux trop abîmés sont transformés… pour rembourrer des meubles ou servir comme matériaux d’isolation ou d’insonorisation. 
Après avoir interdit l'usage des sacs plastiques dans les supermarchés, San Franscico s'apprête à s'attaquer aux petites bouteilles d'eau,  coûteuses et polluantes. Depuis mars 2014, la ville en interdit la vente et la distribution dans l’espace public, et prévoit l’installation de fontaines et la mise à disposition de gobelets biodégradables destinés à être compostés. Écologique et économique, cette mesure permet de minimiser l’exposition des habitants à certains composés comme les phtalates, contenus dans le plastique et qui nuisent au bon fonctionnement du système hormonal. Pour David Chiu, conseiller municipal à l’origine de la mesure, l’interdiction pourrait, à terme, devenir globale.
Aujourd'hui, la ville a dépassé les 80 % de déchets recyclés.Pour y parvenir, elle a fait preuve de volontarisme politique et a multiplié les petites et grandes initiatives législatives.Quelque soit le résultat à l'horizon 2020, on peut désormais dire que la ville à remporter son pari puisqu'elle a  entrainé d'autres grandes villes américaines dans son sillage. Après Seattle, dans l'Etat de Washington (nord-ouest), la ville de Minneapolis, dans le Minnesota (nord), ne recycle que 37 % de ses déchets mais s'apprête, elle aussi, à adopter l'objectif 100 %.
De l'autre côté de l'Atlantique, en France,  cette initiative a fait des émules puisque   2500 élus, associations, entreprises se sont lancés  dans une politique zéro déchet inspirée par la ville de San Francisco. Espèrons que cela soit une maladie contagieuse !

Question 1 :

Qu'est ce que la Meseta ?
La Meseta centrale est un haut-plateau situé au centre de la péninsule Ibérique. Entourée de différentes chaînes de montagnes qui la séparent du reste de l'Espagne, elle détermine en bonne partie la morphologie du pays dont elle occupe près de la moitié de la superficie.

 

 

Question 2 :

Un de ces mots n'est pas le nom d'un fleuve espagnol, lequel ?
   Le Douro
   La Sagrada
   Le Guadalquivir
IL fallait répondre La Sagrada. La Sagrada Família, Temple Expiatori de la Sagrada Família de son nom complet en catalan, ou Templo Expiatorio de la Sagrada Familia en espagnol (en français : " temple expiatoire de la Sainte Famille "), est une basilique mineure1 catholique de Barcelone érigée à partir de 1882.

 

Nos énigmes du mardi seront consacrées à la littérature jeunesse.

Question 1 :

On la connaît sous le nom de Bécassine, mais quel est son vrai nom ?
 Annaïck Labornez
 Guénaelle Breiz
 Marion du Faouët
L'énigme du mardi

Question 2 :

 

Dans quel ouvrage peut-on lire : “on ne voit bien qu'avec le cœur, l'essentiel est invisible pour les yeux.“
 “Le Petit Prince“
 “Peter Pan“
 “Bilbo le Hobbit"
L'énigme du mardi

A très bientôt !

Tag(s) : #L'énigme du mardi
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