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L'énigme du vendredi

Bonjour à tous. En effectuant mon petit tour quotidien de la presse, je suis tombée sur un article de Libération qui posait une question qui m’a interpellé : "Est-ce illégal d’être infidèle ?" Cette interrogation prend tout son sens lorsqu’on sait que le site de rencontres Gleeden a été accusé par des catholiques de violer la loi en faisant la promotion de l’infidélité. 


Dans plusieurs villes d’Ile-de-France, la campagne publicitaire du site de rencontres extra-conjugales Gleeden a été censurée, début février et une pétition contre ces affiches ont recueilli plus de 23 000 signatures. En outre, l’association familiale catholique (AFC) assigne la société américaine Black Devine qui édite le site devant le tribunal de grande instance de Paris.
Il faut savoir que depuis 1975, l’adultère n’est plus un délit pénal, mais seulement une cause de divorce pour faute. Reste que l’article 212 du Code civil dispose que " les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance". Les AFC souhaitent donc "que la justice se prononce sur la légalité de la campagne Gleeden et du site correspondant, dont l’objet est de faciliter l’adultère et de faire, à travers lui, la promotion publique de la duplicité, du mensonge et de la violation de la loi ". "Nous sommes rentrés dans une ère où plus rien n’est sérieux ", déplore leur président, Jean-Marie Andres.
Invoquant l’article 4 du Code de déontologie publicitaire, qui indique que " la communication commerciale ne doit pas sembler cautionner ou encourager des comportements violents, illicites ou antisociaux", Henri de Beauregard et Erwan Le Morhedec, avocats des AFC,
qualifient cette publicité d’illicite car elle est une " incitation à violer une obligation contractée lors du mariage ".  
Teddy Truchot, fondateur de site qui compte plus de 2,3 millions de membres dans le monde et un million en France répond à détracteurs en affirmant : " On n’a pas inventé l’infidélité, on l’a « affichée » ! il veut s’ériger en défenseur d’une nouvelle " forme de vie " qui consisterait à vivre l’infidélité sans tabou ni complexe. L’infidélité existe depuis la nuit des temps, et nombreux sont les couples qui l’acceptent tacitement, mais de là à en parler… Ainsi une étude parue il y a quelques années démontre qu’environ 30 % des personnes présentes sur les sites classiques de rencontres sont mariées et cherchent une aventure. Le fondateur de Gleeden.com veut offrir une alternative plus honnête, qui propose des rencontres sans faux-semblants pour une communauté jusqu’ici délaissée. Teddy Truchot évoque également d’autres arguments marketing qui vont des freins aux motivations des utilisateurs qui peuvent laisser à la lecture de son interview une impression dérangeante, celle d’un homme qui exploite à des fins commerciales des comportements qui ont cours depuis que le monde est monde et qui passent de plus en plus via internet et les réseaux sociaux, .

Au regard de ces différents points de vue, il sera bon de connaître la position juridique des tribunaux sur ce problème de société soulevé par le site de rencontres extra-conjugales. Me Stéphane Valory, avocat spécialiste du droit de la famille avance quelques éléments de réponse dans le cadre d’un entretien dans le journalLiberartion. Dans un premier temps, Me Valory  réaffirme le fondement de l’assignation de Black Devine devant les tribunaux par l’AFC. " l’association a des arguments juridiques à faire valoir. En organisant des relations avec des personnes mariées, elle facilite d’une certaine façon un manquement au devoir de fidélité. On incite quelque part les couples mariés à une violation du devoir de civilité, de l’ordre public et du respect des bonnes mœurs " En outre l’attitude provocatrice délibérée de ce site qui s’adresse exclusivement aux personnes en couple peut jouer en sa défaveur. D’un autre côté, Me Valory souligne que " la justice va aussi prendre en compte l’état des mœurs dans notre société actuelle. La notion de devoir de fidélité et de respect aux bonnes mœurs est malléable. Il y a cinquante ans, il y aurait eu plus d’émois autour de l’offre de Gleeden. Aujourd’hui, la majorité de la population ne s’intéresse pas au respect du devoir de fidélité à cause d’un site de rencontres, sauf une minorité. La justice ne va donc pas statuer comme il y a cinquante ans. Beaucoup de choses ont évolué dans l’idée des bonnes mœurs. Le mariage homosexuel a été autorisé, c’est bien la preuve que les régimes matrimoniaux et les mœurs évoluent constamment. D’ailleurs, les Argentins ont récemment réformé leur code civil, ils ont supprimé la notion de devoir de fidélité. "
En définitive, il faut éviter de juger cette affaire en se focalisant sur les aspects de morale judéo-chrétienne qui qualifie l’acte d’infidélité dans un couple forcément hétérosexuel et uni par les liens du mariage comme une faute. La société évolue et le devoir de fidélité est une notion plus flexible qu’il y paraît. La fidélité est un devoir civique, en aucun cas ce n’est une norme absolue. Par exemple, quand des procédures de divorce durent plusieurs années, on ne reproche pas aux gens séparés de refaire leur vie avec quelqu’un d’autre, alors qu’aux yeux de la loi ils sont encore mariés. On ne reproche pas non plus une infidélité aux gens qui ont des pratiques échangistes.
Enfin, le site Gleeden ne fait que proposer un service, chacun est libre de l’utiliser ou pas. En aucun cas, le site oblige les gens à tromper son conjoint ! 

 

L'énigme du vendredi

Penchons-nous sur un sujet beaucoup moins épineux en répondant aux énigmes sur l'histoire que je vous proposais de résoudre.

Question 1 : 

L'hommage lige est ?
La bonne réponse était " Le prêt d'un homme au seigneur auquel il se doit en priorité."

 

Question 2 :

Etre guelfe au Moyen Age désigne ?
La bonne réponse était un partisan du Pape.  Le terme " guelfe " est une francisation du nom italien " Guelfo " (pl. " Guelfi ") qui provient lui-même du nom de la dynastie des " Welfs "( nom-emblème de la famille d'Otton IV ) et désigne la faction qui soutient la papauté.
Les guelfes s'opposérent aux gibelins, militairement, politiquement et culturellement dans l'Italie des Duecento et Trecento. À l'origine, elles soutenaient respectivement deux dynasties qui se disputaient le trône du Saint-Empire : la pars Guelfa appuyait les prétentions de la dynastie des  Welfs  et de la papauté, puis de la maison d'Anjou, la pars Gebellina, celles des Hohenstaufen, et au-delà celles du Saint-Empire.
Conflit en apparence limité au Saint-Empire, l'opposition entre Guelfes et Gibelins va se transporter dans diverses parties d'Europe, principalement dans les villes de la péninsule italienne. Dans cette bipolarisation, parfois surestimée, les allégeances dynastiques sont parfois secondaires, les adhésions fluctuantes, et il faut attendre le règne de Frédéric II pour que papauté et empire deviennent des symboles forts de ralliement et que se construise une véritable division antithétique. 

 

L'énigme du vendredi

Concluons la semaine avec des questions sur l'énergie nucléaire.

Question 1 :

Après une longue exposition à une forte radioactivité, quels seront les effets immédiats sur l'homme ?
Brûlures, nausées, voire la mort
Cancer, problèmes génétiques
Rien je reste en pleine forme !
L'énigme du vendredi

Question 2 :

Les déchets dits ultimes issus du réacteur restent radioactifs pendant combien de temps ?
Des dizaines d'années
Des centaines d'années
Des milliers d'années
L'énigme du vendredi

A demain !

Tag(s) : #Editorial, #Lénigme du vendredi
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