L'énigme du vendredi

13 Mars 2015

La quantité d'informations que produit l'humanité ne cesse d'augmenter. A l'heure où chacun possède son ordinateur personnel et une connexion à internet, la circulation d'informations sous forme de photos, de vidéos, de textes de données numériques de toutes sortes voit sa quantité doubler chaque année. Il est loin le temps où l'homme consignait sur des tablettes d'argile les récoltes de céréales. C'était en Mésopotamie, il y a environ 2000 ans avant l'ère chrétienne.

Depuis, la conservation d'information sur des supports n'a cessé d'évoluer au cours du temps et au rythme des innovations technologiques, de l'invention de l'imprimerie, des microfiches, puis des mémoires électroniques et des supports de plus en plus miniaturisés : on constate un accroissement toujours plus important de la densité d'information, en nombre croissant sur des supports de plus en plus réduits.

Un conservation dans le temps problèmatique

Mais quelle part de cette information sera disponible pour la prochaine génération et comment la stocker sous une forme durable et peu encombrante ? Comment transmettre des dossiers médicaux, des musiques ou d’autres œuvres d’art à l’aide de supports pouvant traverser les siècles dans un bon état de conservation sans trop de perte ? En d'autres termes comment préserver le patrimoine de l'humanité sur des supports fiables pour les génération futures

En effet, du fait de leur constitution physique, tous les supports de stockage ont une durée de vie limitée, entraînant un risque de perte d'information. Pour s'en affranchir, il faut constamment les vérifier et recopier les données pour les sauvegarder sur des supports fiables. Une branche de la théorie de l'information permet de récupérer une altération partielle des données. Cette technique, dite des codes correcteurs, est notamment utilisée dans les installations RAID. La redondance de l'information reste ainsi le seul rempart face au manque de fiabilité des supports.

L'ADN comme disque dur

Cependant, ce problème de fiabilité et de durabilité de stockage dans le temps fait l'objet de recherches depuis plusieurs années déjà. L'une des pistes explorées les plus prometteuses concerne une molécule bien connue de tous : l'ADN. Dernièrement, des avancées spectaculaires ont été faites dans ce domaine, qui devraient permettre la conservation des archives de l'humanité. Cette idée d'utiliser de L'ADN comme support stockage n'est pas nouveau. En effet, L'ADN n'est ni plus ni moins qu'un support gigantesque pour stocker l'information génétique des organismes vivants. Alors pourquoi ne pas l'utiliser pour conserver des informations d'une autre nature comme les photos, de la musique ou des livres ? C'est ce que testent depuis quelques années des chercheurs de l'université Harvard, du laboratoire européen de biologie moléculaire de Heidelberg et de l'école polytechnique fédérale de Zurich. Cette dernière vient de réaliser une avancée décisive sur le problème de la durée de conservation des informations sur le très long terme.

Nos chercheurs ont écarté la cellule vivante car elle est susceptible de mourir, de muter, mais aussi de se reproduire. Nos deux chercheurs ont donc opéré sur un fragment d'ADN de synthèse Ainsi figé, l'ADN devient virtuellement inaltérable, capable de résister à des températures extrêmes, à la différence de la plupart des supports physiques actuels. Ils ont ensuite encodé la Charte fédérale suisse de 1921 et la méthode des théorèmes mécaniques d'Archimède. Puis ils ont inséré le fragment d'ADN dans une sphère en verre qu'ils ont soumis à des conditions extrèmes afin de simuler un vieillissement accéléré. A la fin de l'expérience, les scientifiques ont constaté l'état de parfaite conservations des données. La réussite de cette expérience laissent entrevoir d'immenses possibilités pour le stockage de données sur du très long terme, de l'ordre de centaines de milliers d'années. En théorie, le volume mondial des informations (1,8 zo) tiendrait dans environ 4 grammes d'ADN , rappelle Digital Trends, rappelle le laboratoire de recherche suisse.

Reste à lever deux obstacles principaux. Le coût de cette technologie, toujours très élevé. Et le fait qu'une fois écrite et "vitrifiée", l'information ne peut plus être corrigée.

Il semble probable que les archives du futur de l’humanité seront bel et bien constituées d’ADN. Cela laisse songeur lorsque l’on sait qu’il en est de même pour l’information génétique des espèces vivantes.

Sans transition, voici les solutions aux énigmes historiques de jeudi

Question 1 :

Quelle ville fondée en 331 avant JC est la capitale intellectuelle et spirituelle d'une partie du monde méditerranéen ey joue un rôle dans le développement des sciences ?

La bonne réponse était Alexandrie qui fut fondée en -331 par Alexandre le Grand. Elle devint dans l’Antiquité un important centre de la culture hellénistique, la capitale du pays, un grand centre de commerce (port d’Égypte) et un des plus grands foyers culturels de la mer Méditerranée, centré sur la fameuse bibliothèque, qui fonda sa notoriété. C'est actuellement la deuxième ville du pays après Le Caire.

Question 2 :

Selon la légende qu'est-ce que Archimède aurait mis au point pour défendre Syracuse des attaques de la flotte romaine ?

La bonne réponse était Des miroirs géants permettant de réfléchir et de concentrer le Soleil dans les voiles des navires romains pour les faire brûler