Le jeu de la réplique culte

22 Juin 2015

Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu

Bonjour à tous rôdeurs des salles obscures. Aujourd'hui, je vais vous parler de cinéma français. Oui, je reconnais que " Le Jeu de la réplique" fait la part belle au cinéma américain, mais cela ne reflète pas les pratiques des animateurs de Khemnisblog dont les goûts cinéphiles embrassent une large palette. Si le cinéma américain tient le haut du pavé en matière de couverture médiatique, ce n'est pas forcément le reflet de la "consommation" cinéphile des Français ni celle de la place de la production française dans l'industrie du cinéma en France. Voilà, le gros mot est lâché. L'industrie du cinéma ne va certes pas avec le monde de la culture en général, mais l'argent étant malheureusement le nerf de la guerre de notre monde, il faut bien à un moment en venir au fait.

Mettons les pieds dans le plat et parlons argent. Parlons-en d'autant plus volontiers que l'industrie du cinéma français est un secteur qui se porte plutôt bien. En témoignent les chiffres de l'année 2014 qui a cumulé 208 millions d'entrées soit une progression de 7,7% par rapport à l'année précédente; cela, grâce à la production française qui a tiré la fréquentation des salles. En effet, les trois plus gros succès de l'année sont des productions françaises avec en première position " Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu qui totalise plus de 12 millions d'entrées, puis arrivent quasi ex aequo en deuxième place "Lucy" et " Supercondriaque" avec 5 millions d'entrées. Plus, plusieurs autres longs métrages qui ont passé la barre des 2 millions. De fait le cinéma français et américain ont fait jeu égal avec respectivement 91 millions et 93 millions d'entrées pour l'année 2014. Cette très bonne fréquentation des salles place la France en première position en Europe loin devant le marché du cinéma allemand et anglais et fait d'elle, le seul pays européen capable de rivaliser avec le cinéma de l'oncle Sam. Une belle prouesse qui vérifie l'adage selon lequel une importante production française tire l'ensemble de l'industrie du cinéma. L'Hexagone a ainsi produit 203 films en 2014. Certes, on note une baisse conséquente de -28 % des investissements français dans la production entre 2010 et 2014 qui n'a pas encore retrouvé son niveau d'avant la crise qui se chiffrait à plus d'un milliard d'euros et qui aujourd'hui se monte à 800 millions. Et cela s'en ressent sur le budget moyen d'un film qui passe de 6 millions en 2008 à 4 millions en 2014. Le rapport Bonnet qui plafonne les cachets des acteurs est passé par là. Du coup, on note une forte progression des films à petits budgets, à ne surtout pas confondre avec films de mauvaise qualité. Le film à gros budget, dépassant les 10 millions sont quant à eux en très net recul : seulement 17 films entrent dans cette catégorie contre 35 en 2008. Pour la cuvée 2015, les pronostics sur la santé du cinéma français sont plus réservés. L'offensive annoncée des blockbusters américains sera très agressive, mais faisons confiance au public français cinéphile qui ne délaissera pas le cinéma français au profit de celui de l'Oncle Sam. Il est vrai que chacun possède ses spécificités et ses atouts. Rien n' empêche de savourer " Comme un avion " de Bruno Podalydès et de se délecter d'une comédie romantique américaine ou du dernier Avengers

Enchaînons avec la réplique dont je vous proposais de retrouver le titre du film.

"J’en ai marre d’avoir toujours raison..."

Facile n'est-ce pas pour les experts de cinéma que vous êtes. Dr. Ian Malcolm, incarné par Jeff Goldblum est l'auteur de cette réplique dans le film de Steven Spielberg intitulé Le Monde perdu. Ce long métrage paru sur les écrans français en 1997 est le deuxième épisode de la saga Jurassic Park dont le dernier avatar vient de sortir sur les écrans le 10 juin dernier. Est-il besoin de rappeler que cette saga préhistorique est adaptée du roman éponyme de Michael Crichton paru en 1990.